la folie

06 février 2006

Après la victoire des Eléphants face au Cameroun : L’immense joie des Ivoiriens

Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont franchi samedi 04 février dernier le cap des quarts de finale en battant les Lions indomptables du Cameroun (1-1 ; t.a.b :12 buts à 11). En prenant le dessus sur les Lions du Cameroun, les Eléphants venaient ainsi de s’offrir leur ticket pour les demi finales prévues pour le mardi 7 février 2005. Comment les Eléphants sont-ils arrivés à cette victoire ? Comment la population ivoirienne a vécu ces 120 minutes du football africain ? ...

Après la victoire des Eléphants face au Cameroun

L’immense joie des Ivoiriens

Le football est incontestablement le vecteur de réconciliation pour le peuple ivoirien. Samedi, la preuve a été donnée que malgré les divergences politiques et la crise qui a divisé le pays en deux, le football peut rassembler les uns et les autres pour un idéal commun. Après la victoire du onze national, les Ivoiriens de tout bord, de tout horizon sont sortis pour saluer la performance de Drogba et ses camarades. La Côte d’Ivoire, du Nord au Sud en passant par l’Est, l’Ouest et le Centre, a savouré la victoire de nos pachydermes. Au son de tam-tams, de grelots et autres objets, les Ivoiriens ont manifesté leur joie. La Côte d’Ivoire a retrouvé pour une nuit son unité perdue. Après les manifestations de rue, les fêtards ont pris d’assaut les maquis et bars pour danser à la gloire de leurs éléphants. La fête et la « réconciliation » se sont poursuivis jusqu’au petit matin.

Le Caire

Après la victoire des Eléphants, une nuit de folie à l’hôtel Movenpick et au restaurant la Borsa
Les Ivoiriens nourrissaient le désir de prendre leur revanche sur les Camerounais après leurs deux couacs des éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2006. Dieu, le Tout-puissant, a exaucé leur vœu. Ainsi, les Eléphants ont écarté de leur chemin en quarts de finale du rendez-vous continental du ballon rond les Lions indomptables du Cameroun. Ce succès sur Samuel Eto’O Fils et ses camarades a créé une hystérie collective dans le camp des supporters ivoiriens. Ils ont fêté au Caire jusque tard dans la nuit cette qualification. Ils ont envahi le hall de l’hôtel Movenpick Heliopolis où sont logés Didier Drogba et ses camarades. Ce lieu est devenu du coup trop exigu.
Les supporters ivoiriens ont entonné une chanson à la gloire des poulains d’Henri Michel qui disait en substance : “Au revoir, au revoir, les Lions s’en vont et la vie est gagnée”.
Les ministres des Sports, Dagobert Banzio, Allah Kouadio Rémi de la Santé et Jeanne Peuhmond de la Famille ont participé à la fête en l’honneur des Eléphants. Contents de la victoire des poulains d’Henri Michel, ils ont sablé le champagne en compagnie de Jacques Anouma, le président de la Fédération ivoirienne de football, qui pour la circonstance était entouré de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Egypte, Konan Marcel, et de certains de ses proches collaborateurs. Cette ambiance festive deviendra électrique avec l’arrivée du car des joueurs à 21h GMT. A la vue de ceux-ci, la température est montée d’un cran.
Envahis par la foule, les vainqueurs des Lions indomptables ont du mal à descendre de l’autobus qui les ramène au Movenpick hotel. Difficilement, ils se frayent un chemin pour regagner leurs chambres, tiraillés qu’ils sont par les journalistes et leurs fans. Berthe Adou, membre de la FIF, en ironisant, indique qu’ Eto’O Fils a été momifié et qu’il est exposé au musée du Caire.
Le déferlement des supporters des Eléphants au Movenpick donne bien des difficultés aux forces de sécurité. Elles ont du mal à canaliser ce beau monde. La fête qui a débuté à l’hôtel des athlètes s’est poursuivie tard dans la nuit au restaurant La Borsa où l’alcool a coulé à flot.

Les Abidjanais ont laissé éclater leur joie

Yopougon, la cité de la joie a encore une fois respecté sa réputation. Après le penalty manqué de Eto'o et le coup de patte rageur de Didier Drogba qui a ouvert les demi finales aux onze Ivoiriens, les rues se sont subitement vu envahies. En un temps record, la commune a retrouvé ses vertus cardinales d'ambiance carnavalesque. On se croirait à la fête de fin d'année. Les automobilistes qui, à leur manière, savouraient cette qualification pour le carré d'As, ont eu beaucoup de mal à circuler. De Niangon à la rue Princesse en passant par le cinéma Boissy aux Toits rouges, les rues étaient bondées de monde. L'alcool également a coulé à flot. Le mythe camerounais vaincu, les Ivoiriens ont laissé éclater leur joie. La même ambiance a été veçue dans toutes les communes du district d'Abidjan. A Abobo, à Cocody, à Adjamé, à Treichville, à Port Bouet et partout ailleurs, les Ivoiriens ont démontré qu'ils savent se retrouver pour vivre les grands instants de joie. Cette folle ambiance se s’est poursuivie à certains endroits jusqu'au petit matin. On ose espérer que la même ambiance carnavalesque sera vécue demain mardi quand les Eléphants croiseront le fer avec les Nigérians. La Côte d'Ivoire, seul pays mondialiste encore en compétition dans cette CAN, réserve encore d'autres belles surprises aux amoureux du ballon rond.